Les définitions des méthodes se trouvent :
https://rams.agence-biomedecine.fr/greffe-dorganes-donnees-generales-et-methodes
Depuis 1982, date de la première greffe cardio-pulmonaire, et 1987, date de la première greffe pulmonaire enregistrée dans Cristal, 956 greffes cardio-pulmonaires et 7 312 greffes de poumon ont été enregistrées, ce qui représente l’expérience cumulée globale française en matière de greffe pulmonaire et cardio-pulmonaire. Sur l’ensemble du territoire national, au 31 décembre 2024, on estime à 143 le nombre de porteurs d’un greffon cœur-poumons fonctionnel et à 3 098 celui des porteurs d’un greffon pulmonaire fonctionnel.
L’année 2024 a été une année de rebond de l’activité de greffe pulmonaire avec une hausse du nombre de greffes de 8% (4,8 greffes pmh), qui s’explique par l’augmentation du nombre de greffons pulmonaires issus de donneurs Maastricht 3 prélevés et greffés (+108%). L’augmentation du prélèvement pulmonaire chez les donneurs Maastricht 3 (+67%) a été plus importante que l’augmentation du nombre de donneurs Maastricht 3 prélevés d’au moins un organe (+12%). Le prélèvement pulmonaire chez les donneurs en mort encéphalique est resté quasiment inchangé (-1%). Ainsi en 2024, 84,5% des greffes pulmonaires ont été réalisées avec des greffons issus de donneurs en mort encéphalique et 15,5% avec des greffons issus de donneurs Maastricht 3. Le nombre de greffes réalisées avec des poumons réhabilités sur machine à perfusion a augmenté en 2024 (70 vs 40 en 2023) essentiellement du fait de l’augmentation des greffes faites à partir de donneurs Maastricht 3.
Le nombre de nouveaux inscrits a, pour sa part, augmenté de 3%. L’emphysème-BPCO est devenu la première indication d’inscription en liste d’attente (45%) et de greffe (45%) devant la fibrose pulmonaire (38% et 39%, respectivement). L’agence de la biomédecine participe à une évaluation des besoins en greffe pulmonaire, dans le cadre du PREPS, à partir de la base de données de l’Assurance Maladie. La proportion des candidats âgés de plus de 55 ans a légèrement augmenté (59% vs 54% en 2023). Alors que l’accès à la greffe et la survie en attente n’ont pas changé ces 10 dernières années par rapport à la période précédente, le nombre de patients décédés en liste ou sortis de liste pour aggravation a augmenté de 30% en 2024 par rapport à 2023 (30 vs 23). Le taux d’incidence de décès et de décès ou sortie de liste pour aggravation était, par ailleurs, en 2024, de 21 pour 100 patients années (15 en 2023). La diminution du nombre de demandes de super-urgence (SU) pulmonaire et de la proportion de greffes pulmonaires réalisées en SU en 2024 peuvent être dues à l’augmentation du nombre de candidats avec un emphysème-BPCO, qui ne bénéficient pas d’une SU. Le taux de survie à 1 an des receveurs de greffe pulmonaire a été de 83% pour ceux opérés pour un emphysème-BPCO, de 79% pour ceux opérés pour une maladie vasculaire pulmonaire et de 72,5% pour ceux opérés pour une fibrose pulmonaire, entre 2004 et 2023.
Alors que le nombre de nouveaux candidats à une greffe cardio-pulmonaire a diminué en 2024 (6 vs 10 candidats en 2023), le nombre de greffes est resté inchangé (n=9, 0,1 greffe pmh). L’indication exclusive d’inscription en liste d’attente a été le syndrome d’Eisenmenger. L’accès à la greffe est resté faible pour les candidats non prioritaires (incidence cumulée de greffe à 1 an de 46%). Le nombre de demandes de priorité (super-urgence) n’a pas changé en 2024 par rapport à 2023 mais le nombre de greffes réalisées dans le cadre d’une SU a diminué (67% vs 100%). Le taux de survie à 1 an des receveurs de greffe cardio-pulmonaire opérés en SU et sans priorité a été semblable pour les greffés entre 2007 et 2023 (70% vs 69%). Depuis début 2025, le classement des candidats non-prioritaires à une greffe cardio-pulmonaire a évolué. Ces candidats sont insérés au sein de la liste d’attente de greffe cardiaque juste après les candidats à une greffe cardiaque ayant un score final supérieur ou égal à 600 points.
Liste d’attente




Devenir en liste d’attente


(Exclusion du temps passé en liste inactive et des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active)

(Exclusion du temps passé en liste inactive et des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active)

(à partir de la date de l'inscription active avec exclusion des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active -l'exclusion du temps d’inactivité n'est pas réalisée pour le calcul de l'incidence globale)

(Exclusion du temps passé en liste inactive et des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active)



(Exclusion du temps passé en liste inactive et des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active)

(Exclusion du temps passé en liste inactive et des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active)

(Exclusion du temps passé en liste inactive et des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active)

(Exclusion du temps passé en liste inactive et des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active)

(Exclusion du temps passé en liste inactive et des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active)

(Exclusion du temps passé en liste inactive et des malades sortis de liste ou décédés en attente avant d'avoir eu une inscription active)


















Malgré l’amélioration de l’exhaustivité des données de suivi des patients greffés cardio-pulmonaires, il n’est pas possible d’obtenir le nombre de patients porteurs d’un greffon fonctionnel par simple interrogation de Cristal. En effet, au 31 décembre 2024, 6,4% des malades greffés cardio-pulmonaires entre 2004 et 2023 restaient sans nouvelles depuis plus d’un an. Ainsi, l’estimation de ce nombre a été effectuée en deux étapes basées sur l’ancienneté des données de suivi du patient.
Dans un premier temps, nous avons dénombré les porteurs d’un greffon fonctionnel dans Cristal (patients déclarés vivants sans arrêt de fonction du greffon) dont les dernières nouvelles dataient de moins de 18 mois (suivi annuel obligatoire dans Cristal). Pour les patients qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon et dont les dernières nouvelles dataient de plus de 18 mois, le nombre de porteurs d’un greffon fonctionnel a été estimé en leur appliquant les taux de survie du greffon estimés sur la population globale.
Le nombre total de porteurs d’un greffon fonctionnel correspond à la somme de ces deux valeurs. Le chiffre ainsi estimé est encadré par deux bornes :
-
la borne inférieure correspond à l’hypothèse la plus pessimiste, selon laquelle les malades non suivis sont considérés comme en arrêt fonctionnel de greffon.
Cela signifie que seuls les greffés qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon au 31 décembre de l’année et dont les données de suivi dataient de moins de 18 mois étaient porteurs d’un greffon fonctionnel à cette date ;
-
la borne supérieure correspond à l’hypothèse la plus optimiste, selon laquelle les malades non suivis sont considérés comme porteurs d’un greffon fonctionnel.
En d’autres termes, tous les greffés qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon au 31 décembre de l’année, quelle que soit l’ancienneté des données de suivi, étaient vivants et porteurs d’un greffon fonctionnel à cette date.
Le nombre de malades porteurs d’un greffon fonctionnel est un indicateur important de la charge de travail des équipes médico-chirurgicales de greffe qui doivent assumer le suivi d’une cohorte chaque année grandissante de malades sous traitement immunosuppresseur. Le nombre estimé de porteurs de greffon cœur-poumons fonctionnel en France est de 143 au 31 décembre 2024.
Malgré l’amélioration de l’exhaustivité des données de suivi des patients greffés pulmonaires, il n’est pas possible d’obtenir le nombre de patients porteurs d’un greffon fonctionnel par simple interrogation de Cristal. En effet, au 31 décembre 2024, 9,9% des malades greffés pulmonaires entre 2004 et 2023 restaient sans nouvelles depuis plus d’un an. Ainsi, l’estimation de ce nombre a été effectuée en deux étapes basées sur l’ancienneté des données de suivi du patient.
Dans un premier temps, nous avons dénombré les porteurs d’un greffon fonctionnel dans Cristal (patients déclarés vivants sans arrêt de fonction du greffon) dont les dernières nouvelles dataient de moins de 18 mois (suivi annuel obligatoire dans Cristal). Pour les patients qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon et pour lesquels il n’y avait pas de mise à jour depuis plus de 18 mois, le nombre de porteurs d’un greffon fonctionnel a été estimé en leur appliquant les taux de survie du greffon estimés sur la population globale.
Le nombre total de porteurs d’un greffon fonctionnel correspond à la somme de ces deux valeurs. Le chiffre ainsi estimé est encadré par deux bornes :
-
la borne inférieure correspond à l’hypothèse la plus pessimiste, selon laquelle les malades non suivis sont considérés comme en arrêt fonctionnel de greffon.
Cela signifie que seuls les greffés qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon au 31 décembre de l’année et dont les données de suivi dataient de moins de 18 mois étaient porteurs d’un greffon fonctionnel à cette date ;
-
la borne supérieure correspond à l’hypothèse la plus optimiste, selon laquelle les malades non suivis sont considérés comme porteurs d’un greffon fonctionnel.
En d’autres termes, tous les greffés qui n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration de décès ou d’arrêt de fonction du greffon au 31 décembre de l’année, quelle que soit l’ancienneté des données de suivi, étaient vivants et porteurs d’un greffon fonctionnel à cette date.
Le nombre de malades porteurs d’un greffon fonctionnel est un indicateur important de la charge de travail des équipes médico-chirurgicales de greffe qui doivent assumer le suivi d’une cohorte chaque année grandissante de malades sous traitement immunosuppresseur. Le nombre estimé de porteurs de greffon pulmonaire fonctionnel en France est de 3 098 au 31 décembre 2024.

Évaluation de la survie post greffe pulmonaire par équipe
La méthode de l’évaluation est détaillée dans le chapitre Organes.
Les résultats 1 an après la greffe
Les facteurs de risque d’échec de greffe dans l’année qui suit la greffe, utilisés pour ajuster sur la gravité des receveurs sont : l’âge, l’indication de greffe, le diabète (Bilan d’inscription), le débit de filtration glomérulaire à la greffe (< 60 ml/min/1,73m²). Le facteur de risque lié au donneur est l’âge et le facteur lié à la greffe est la durée d’ischémie et la mise sous machine de perfusion.
Les greffes exclues de l’analyse sont les greffes réalisées à partir de donneurs décédés après arrêt cardiaque Maastricht III et les greffes réalisées à partir de donneurs prélevés à l’étranger.
Le taux d’échec ajusté d’une équipe est considéré comme significativement différent de la moyenne nationale s’il se trouve en dehors de l’intervalle de confiance à 99%. Les équipes peuvent être identifiées par les informations présentées dans le tableau ci-dessous.
Cette année, aucune équipe n’a un taux d’échec à 1 an de greffe significativement inférieur à la moyenne nationale et aucune n’a un taux d’échec à 1 an significativement supérieur à la moyenne nationale.
Les équipes non représentées sur le graphe sont celles qui ont réalisé moins de 10 greffes ou présentent plus de 10% de perdus de vue.
Les résultats 3 ans après la greffe
Les facteurs de risque d’échec 3 ans après la greffe, utilisés pour ajuster sur la gravité des receveurs sont : l’âge à la greffe, l’indice de masse corporelle, l’indication de greffe, le volume expiratoire maximum par seconde (juste avant la greffe) et la durée d’attente sur la liste. Le facteur lié à la greffe est la mise sous machine de perfusion et les caractéristiques du donneur n’ont pas été utilisées.
Le taux d’échec ajusté d’une équipe est considéré comme significativement différent de la moyenne nationale s’il se trouve en dehors de l’intervalle de confiance à 99%. Les équipes peuvent être identifiées par les informations présentées dans le tableau ci-dessous.
Cette année, une équipe a un taux d’échec à 3 ans de greffe significativement inférieur à la moyenne nationale. Aucune équipe n’a un taux d’échec à 3 ans de greffe significativement supérieur à la moyenne nationale.
Les équipes non représentées sur le graphe sont celles qui ont réalisé moins de 10 greffes ou présentent plus de 10% de perdus de vue.
