Le double don de gamètes est une pratique autorisée depuis que la loi de bioéthique a été révisée (2021).
Seule une tentative a été réalisée avec double-don en 2022. Celle-ci a permis la prise en charge d’une femme non mariée. Cette activité étant colligée pour la première année, il est possible que le nombre de cycles remontés à l’Agence de la biomédecine soit sous-estimé.
Il est probable que le recours à cette technique augmente en 2023. Il conviendra d’établir les recommandations médicales qui justifient le recours au double-don plutôt qu’à l’accueil d’embryons (dont le stock disponible pour l’accueil est conséquent et peu utilisé).
Par ailleurs, une réflexion sur les autorisations variables entre les centres autorisés pour les différents types de dons et sur les freins à l’accueil d’embryons devra être menée en parallèle afin que seuls les critères médicaux orientent le choix entre les deux types de parcours de dons. En effet, il existe un enjeu éthique vis-à-vis des donneurs de gamètes, la pratique du double-don conduisant à les solliciter davantage. De plus, le recours au double-don pourrait allonger les délais de prise en charge en AMP avec don, celui-ci ayant un impact in fine sur l’ensemble des délais en AMP.