En 2022, cinq centres de DPI étaient autorisés et en activité : Grenoble, Montpellier, Nantes, Paris-Clamart et Strasbourg.
L’activité de DPI est évaluée par l’Agence de la biomédecine à partir des rapports annuels d’activité transmis par chaque centre. Ces rapports présentent deux sections distinctes : la première section porte sur les demandes de DPI (avec notamment les indications) et la seconde porte sur la réalisation du DPI (de la tentative d’AMP jusqu’à la naissance d’un enfant).
Jusqu’en 2022 (activité 2020), le recueil des activités des centres était réalisé par l’intermédiaire d’un recueil d’activité agrégé regroupant à la fois les données spécifiques à la partie AMP du DPI et à la partie diagnostique génétique du DPI.
Depuis 2023 (activité 2021), l’activité relative à la procédure d’AMP du DPI est évaluée par l’Agence de la biomédecine à partir du Registre National d’Assistance Médicale à la Procréation[1]. Ce registre est alimenté par les centres clinico-biologiques d’AMP, y compris ceux autorisés pour le DPI. Il détaille chaque tentative et a été adapté avec l’introduction d’items spécifiques à l’activité de DPI dans ce registre.
Néanmoins, pour sécuriser cette deuxième année avec le nouveau dispositif de remontée des données, l’Agence de la biomédecine a recueilli en parallèle certains indicateurs de manière agrégée (de la même manière que les années précédentes) en plus des données du registre. Les données agrégées concernant le nombre d’embryons frais diagnostiqués des centres de DPI de Grenoble et Montpellier, le nombre d’embryons frais diagnostiqués indemnes de la maladie et le nombre d’embryons diagnostiqués indemnes de la maladie recherchée après décongélation du centre de DPI de Montpellier ont été utilisées dans ce rapport en remplacement des données du registre d’AMP (en raison de défauts de saisie).
Par ailleurs, des règles d’imputation de données ont été appliquées lorsque le nombre d’embryons diagnostiqués après décongélation n’était pas renseigné, ce dernier a été considéré par défaut comme étant égal au nombre d’embryons diagnostiqués indemnes de la maladie recherchée après décongélation.
Pour la production de la carte d’accès au DPI selon la région de domiciliation des couples (figure DPI2), le nombre de dossiers est rapporté au nombre de femmes en âge de procréer habitant dans la région concernée. Les bornes choisies pour cette catégorie sont 18 et 43 ans, ce qui correspond aux limites d'âge pour lesquelles une prise en charge par l'assurance maladie est possible. L'estimation est produite à partir du modèle de projection démographique de l’INSEE[2]. Le découpage du territoire est réalisé selon les régions administratives définies avant le 1er janvier 2016. Néanmoins, les frontières des régions administratives en vigueur depuis 2016 sont tracées sur la carte avec un contour épaissi qui permet de les visualiser. L’indicateur « nombre de dossiers examinés par million de femmes en âge de procréer » est discrétisé en quatre classes à partir de la méthode des seuils naturels de Jenks qui permet de créer des classes homogènes. En effet l'algorithme utilisé vise à trouver le nombre de classes souhaitées en minimisant la variance intra-classe et en maximisant la variance inter-classe[3].
[1] https://www.agence-biomedecine.fr/Registre-national-d-Assistance-Medicale-a-la-Procreation
[2] Utilisation du scénario central. Informations disponibles sur le site de l’INSEE : https://www.insee.fr/fr/information/3683517
[3] Pour une information détaillée de la méthode de discrétisation des seuils naturels de Jenks consulter Univariate classification schemes dans Geospatial Analysis - A Comprehensive Guide, 3rd edition de Smith, Goodchild, Longley.