La pratique de la congélation embryonnaire et la part des embryons congelés dépendent certes du nombre d’ovocytes recueillis, des taux de fécondation et de la qualité des embryons obtenus mais aussi de la stratégie de transfert, de culture prolongée et des critères de congélation propres à chaque centre.
En 2023, 57,0 % de l’ensemble des tentatives de fécondation in vitro sont suivies d’une congélation embryonnaire. La part des embryons congelés représente 33 % des embryons obtenus, variant selon les régions de 25,8 % à 38,7 % (figure AMP35). La congélation de l’ensemble de la cohorte embryonnaire (freeze-all) a été réalisée dans 26,6 % des ponctions. Cette proportion s’accroit chaque année, les freeze-all représentaient 21,3 % et 17,0 % des ponctions en 2021 et 2019 respectivement.
Au 31 décembre 2023, on dénombrait 320 459 embryons conservés pour 105 905 couples (tableau AMP91). Chaque année, des relances sont faites par les centres pour interroger les couples sur leur souhait de poursuivre ou non la conservation. Les embryons peuvent être conservés pendant plusieurs années (5 ans), dans différentes situations :
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La conservation d’embryons dans le cadre d’un projet parental en cours concerne 76,2 % des couples. Cette situation est de loin la plus fréquente (249 492 embryons pour 80 905 couples concernés). Les embryons sont alors destinés à être décongelés et transférés dans les mois ou années suivantes pour la poursuite du projet parental.
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Dans 8,3 % des cas (24 861embryons), les couples (8 815) n’ont plus de projet parental pour les embryons conservés. Les embryons pourront être accueillis par un autre couple (sous réserve de leur éligibilité) ou donnés pour la recherche si les couples y consentent. Les embryons sont de fait conservés dans les centres d’AMP où ils ont été congelés tant que la mise en œuvre de l’accueil d’embryons ou de la recherche n’est pas effective,
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Pour 15,3 % des embryons conservés (46 106 embryons), les centres ne parviennent pas à recueillir la volonté du couple : les relances restent sans réponse ou les couples sont en désaccord quant au devenir de leurs embryons. Dans ces situations, il doit être mis fin à la conservation dès lors que les embryons sont conservés depuis au moins 5 ans. Néanmoins, il reste plus de 26 000 embryons concernés par cette situation et non détruits les centres
Le tableau AMP91 renseigne sur les choix faits, au cours de l’année 2023 et des années antérieures, par les couples n’ayant plus de projet parental pour les embryons conservés. En 2023, parmi les 8 815 couples sans projet parental qui ont signé un consentement pour le devenir de leur embryons, 64 % ont souhaité les proposer à la recherche (soit 16 290 embryons) et 36 % à l’accueil d’embryons (soit 8 571 embryons).