L’offre de soins en matière de CPDPN peut s’appréhender à partir de différents indicateurs, notamment :
- La présence d’un (ou plusieurs) CPDPN au niveau régional (Figure CPDPN1) ;
- L’accès au CPDPN, évalué par la proportion de femmes ayant eu recours au CPDPN pour 1 000 naissances dans leur région de résidence (Figure CPDPN2) ;
- L’activité globale des CPDPN par région, indiquant le nombre de femmes vues dans le ou les CPDPN d’une région au cours de l’année, quelle que soit la résidence des femmes (Figure CPDPN3).
En 2022 comme en 2021, 48 CPDPN sont autorisés (Figure CPDPN1). La Guyane, la Corse et Mayotte ne disposent pas de CPDPN. Certaines régions disposent de plusieurs CPDPN.
La figure CPDPN2 présente la proportion de femmes vues en CPDPN pour 1000 naissances dans leur région de résidence ; la moyenne pour 2022 est de 50,5. Il est à noter que les femmes habitant dans des régions sans CPDPN ont accès à ces soins, même si comparativement à la moyenne nationale l’accès est moins bon. Ceci est vérifié pour la Guyane et la Corse. Les proportions les plus hautes sont observées dans des régions relativement différentes sur le plan démographique (La Réunion, Guadeloupe, Rhône-Alpes, Bourgogne, Limousin, Ile de France), laissant supposer des mécanismes multiples à l’origine de ces variations.
L’activité globale des CPDPN par région continue à augmenter avec une activité moyenne nationale annuelle de 1 541 dossiers expertisés en 2022 versus 1 533 en 2021 (Figure CPDPN3). Globalement, les régions avec des chiffres d’activité très supérieurs à l’activité nationale moyenne correspondent à des régions plus peuplées ou dotées de plusieurs CPDPN (Ile de France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Aquitaine, Nord-Pas de Calais). Les régions dans lesquelles l’activité globale est la plus basse sont des régions de plus petite taille ou moins peuplées (Martinique, Guadeloupe, Limousin, Franche-Comté).
L’analyse de l’accès au CPDPN des femmes domiciliées dans une région doit être complétée par l’analyse de l’activité du/des CPDPN de cette région pour évaluer l’adéquation entre l’offre de soins et les besoins d’une région.
Ainsi, les figures CPDPN2 et CPDPN3 doivent être analysées en regard l’une de l’autre. En effet, l’accès des femmes à un CPDPN dans sa région de résidence (Figure CPDPN2) est à pondérer par l’activité du CPDPN rapportée à la moyenne nationale. Ainsi, des CPDPN peuvent présenter « un accès moins bon » avec cependant un nombre de dossier expertisé proche voire supérieure à la moyenne nationale (en exemple les Pays de la Loire ou le Nord Pas de Calais). Pour ces centres, la question de moyens supplémentaires pour renforcer l’accès au CPDPN doit être posée. L’analyse des flux à l’échelle régionale (lien vers les fiches régionales) permet d’affiner cette analyse.
D’autres régions, (à titre d’exemple ceux de la Réunion ou de la Guadeloupe), bénéficient d’un accès au soin satisfaisant au regard du national alors que leur nombre de femmes dont le dossier a été examiné pour la première fois par un CPDPN régional est plus faible que la moyenne nationale.
Le détail des flux par région est disponible dans les fiches régionales sur le site de l’Agence [lien]